C’est quoi la Qualité de Vie au Travail ?
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27 août 2021Ce fameux lâcher-prise … Si facile à dire … et pourtant si peu évident à faire.
Alors que le lâcher-prise est quasi devenu une injonction « il faut lâcher-prise » pour se sentir bien, pour profiter pleinement de sa vie … Qu’est-ce que cela signifie ? Lâcher avec quoi? Avec qui ? Et surtout, comment ?
Pour commencer, je partage avec vous la métaphore du singe
En Indonésie, pour chasser le singe, une orange est placée à l’intérieur d’une citrouille. Pour l’attraper, le singe y glisse sa main, prend le fruit mais n’arrive pas à ressortir sa main contenant l’orange. Comme le singe ne veut pas lâcher le fruit, il reste là, coincé, jusqu’à être capturé….
Et vous, quelle est votre orange ?
Avec quoi n’arrivez-vous pas à lâcher ? Un regret, une peur, une croyance, un geste, une situation qui tourne en boucle dans votre tête …
Je vous laisse y réfléchir quelques minutes, et pourquoi ne pas lister sur une feuille tout ce qui vous empêche d’avancer librement, sereinement.
Maintenant que votre liste est sous vos yeux, demandez-vous en essayant de rester objectif-ve ; que se passerait-il si je lâchais mes « oranges » ? Peut-être pas toutes en même temps, cela risquerait de faire désordre je vous l’accorde …
Je vous propose d’essayer de lâcher l’orange qui vous semble la moins impactante pour commencer, et lorsque vous vous sentirez libéré-e, de poursuivre avec l’orange suivante. Pour cela, je vous partage différents outils que j’utilise en séances de coaching ou de sophrologie.
Tout d’abord, la visualisation : une partie de notre cerveau ne fait la différence entre ce que nous vivons et ce que nous imaginons vivre, alors profitons-en 😊 . Installez-vous bien confortablement, dans un endroit tranquille et imaginez … imaginez-vous libre de toute cette pollution mentale, débarrassé (e) de ces oranges qui vous empêchent de vivre sereinement … Laissez votre respiration devenir plus ample et profonde et à chaque inspiration, invitez la sérénité à prendre place dans votre corps, et à chaque expiration, expirer loin de vous ces pensées nuisibles …Et à chaque respiration encore un peu plus … Visualisez-vous libre de cette charge et observez comment vous vous sentez bien, léger, dans une nouvelle énergie… Accordez-vous le temps nécessaire pour laisser votre mental s’apaiser au rythme de votre respiration, calme et régulière.
Un autre outil efficace pour dépolluer votre mental et retrouver le calme intérieur : connaissez-vous les bonhommes allumettes de Jacques Martel ?
Jacques Martel, dans son ouvrage “Le pouvoir de l’Amour – Comment retrouver le potentiel de vie en soi ” propose une technique très intéressante et efficace.
Le principe est simple et utilise une nouvelle fois la visualisation en symbolisant la relation toxique que nous entretenons soit avec une personne, soit avec une situation.
Pour cela, il suffit de prendre une feuille et des crayons. Dessinez vous à gauche, et à droite soit la personne concernée, soit la situation. Puis dessinez un cercle autour de chaque représentation, ce cercle représentant une boule de lumière. Puis, un cercle identique autour des 2 autres cercles représentant la relation. Ensuite, il suffit de relier les 2 représentations par des traits au niveau de chacun des chakras. Enfin, l’acte libératoire consiste à couper le dessin par le milieu.
N’hésitez pas à regarder la vidéo sur youtube et à tester cet outil. Il est efficace, mais pas magique c’est-à-dire qu’il doit être recommencé quelques fois et réalisé en toute sincérité.
Enfin, pour vous accompagner dans le lâcher-prise, voici un schéma tout simple qui vous permettra de prendre conscience qu’il est impossible de tout contrôler dans notre vie : le cercle d’influence, le cercle de préoccupation.
En toute objectivité, avez-vous le contrôle sur ce qui vous empêche de lâcher-prise? avez-vous de l’influence ? ou alors ni l’un, ni l’autre? Je vous invite à choisir d’utiliser votre énergie sur ce qui peut être changé par vous. Pour le reste, lâchez … Osez faire confiance aux personnes qui vous entourent, ayez confiance en l’avenir, en la vie … Gardez votre énergie pour vous débarrasser de ce qui vous pollue le mental (et le corps aussi) et vivre une vie sereine. C’est le plus cadeau que vous puissiez vous faire 💗
Enfin, pour lâcher-prise, pensez à bien respirer c’est-à-dire vous accordez quelques minutes par jour pour inspirer longuement et expirer lentement. Et pourquoi pas ne pas s’amuser à trouver 3 moments positifs dans chacune de nos journées ? le sourire de la boulangère, le café pris en famille, le déjeuner au restaurant, l’apéro entre amis, le livre que vous êtes en train de dévoré allongé(e) sur le sable chaud, la légère brise dans vos cheveux … Accordons de l’importance à tous ces moments positifs, ils nous permettent de ne pas nous laisser envahir par des pensées négatives.
Se projeter dans une vie sereine et agréable, accepter de ne pas tout contrôler et avoir confiance en la vie, prendre conscience de tout le positif qui nous entoure sont pour moi les moyens les plus efficaces pour atteindre ce fameux lâcher-prise.
Je propose d’autres techniques en séances de sophrologie et de coaching, si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à me contacter.
Enfin, pour compléter mes propos, je vous propose la lecture d’un article de Psychologies Magazine
Psychologies : Avant de prétendre « lâcher », encore faut-il savoir ce que nous « tenons » ?
Gilles Farcet : Au commencement de toute « prise » se trouve l’ego, une conviction, un ressenti dont tout découle. Moi, Pierre ou Paul, j’existe indépendamment du tout, séparé, seul face à l’autre, c’est-à-dire tout le reste, tout ce qui n’est pas « moi » et qui, étant « autre », n’obéit pas toujours à ma loi. L’identification à ce très cher moi se paie au prix fort : me ressentant séparé, je vis à la fois dans la peur et dans une illusion de toute-puissance. « Seul contre tous », « Après moi le déluge », telles sont en somme les deux croyances sur lesquelles se dresse l’ego. Lâcher-prise, c’est abandonner une illusion, celle de la séparation.
Ce lâcher-prise ne sous-entend en rien une négation de l’individualité. Pierre reste Pierre, Paul demeure Paul. Simplement, la partie se reconnaît comme expression du tout, la vague se sait forme du grand océan et, du même coup, reconnaît les autres vagues comme autant d’expressions de ce qu’elle-même est au plus profond. Par un apparent paradoxe, l’autre à la fois disparaît – nul ne peut plus m’être essentiellement étranger – et se trouve comme jamais reconnu dans sa différence existentielle. Le moi séparé cesse d’être l’étalon, la mesure de toute chose. Il n’y a plus de moi pour exiger de l’autre qu’il se conforme à mes critères. Le lâcher-prise se produit dès lors que le moi accepte de l’autre, de tout autre, qu’il soit autre.
Voilà pour la métaphysique, qu’en est-il de la pratique au quotidien ?
Le sens du moi séparé se maintient instant après instant par le refus plus ou moins conscient de l’autre (c’est-à-dire de ce qui est – « Moi, je ne veux pas qu’il pleuve ce matin », « Moi, je ne veux pas que ma femme fasse cette tête », « Moi, je refuse que ce qui est soit et je prétends mettre autre chose à la place » –), refus qui s’accompagne de la prétention sous-jacente à tout contrôler. Le fait même que « moi, je ne veuille pas » implique la conviction qu’il pourrait en être autrement parce que tel est mon souverain désir. Nous refaisons sans cesse le monde à grands coups de « si », de « quand » , au nom de ce qui « devrait être », « aurait pu être », « pourrait éventuellement être », et nos pensées vagabondent dans le passé ou le futur. Il est bien rare que nous soyons vraiment » ici et maintenant » – alors même que nous ne pouvons en fait être ailleurs qu’ici et à un autre moment que maintenant. Quoi que mon mental prétende, je me trouve là où sont mes pieds. Si je pense au passé ou au futur, c’est toujours maintenant. Passé, futur, ailleurs n’existent qu’en tant que pensées surgissant ici et maintenant.
La pratique la plus simple et efficace du lâcher-prise consiste donc à s’exercer à demeurer un ici et maintenant avec ce qui est ?
Cette pratique n’exclut en rien l’aptitude à prévoir, à organiser ni ne nous dispense de nos responsabilités. L’attitude d’ouverture inconditionnelle à l’instant ne conduit nullement à baisser les bras, à tolérer l’intolérable. Le lâcher-prise, dans l’immédiateté, est totalement compatible avec l’action dans la durée. Le lâcher-prise n’est pas se résigner mais être conscient de ses limites. Je marche dans la rue, un vieillard se fait renverser sous mes yeux. Le fait que je pratique ici et maintenant le lâcher-prise (sur des questions comme : est-ce grave ? sa vie est-elle entre mes mains ?) ne me conduit pas à m’abstenir de lui venir en aide. Bien au contraire, en m’épargnant les pensées parasites ou les atermoiements, ce positionnement intérieur me permet d’agir plus vite, dans la mesure exacte de mes possibilités.
Ainsi je garde toute mon énergie pour agir, plutôt que de la gaspiller. En renonçant à contrôler l’avenir, j’obtiens souvent de meilleurs résultats ici et maintenant. En vérité, notre seul pouvoir, notre seule responsabilité réelle, s’exerce dans l’instant présent, lequel, bien sûr, prépare les instants futurs mais sans que nous puissions obtenir de garanties quant à l’avenir, y compris la seconde suivante. « La vie, c’est ce qui vous arrive pendant que vous êtes en train de faire d’autres projets », a dit John Lennon. Lâcher prise, c’est aussi cesser d’aborder l’existence avec une mentalité d’ »assuré tous risques ». Quelle que puisse être la prétention du moi à contrôler l’avenir, la vie n’est pas une mutuelle et n’offre aucune garantie.
Elle nous affranchit du complexe d’Atlas portant le monde sur ses épaules. Elle fait coïncider le plus profond détachement avec le plus authentique sentiment de responsabilité envers soi-même et les autres. Elle est aussi le fondement de la vraie confiance en soi. Tant que je me crois séparé et m’attribue un pouvoir sur ce qui est, je ne peux que me surestimer ou me sous-estimer. Dès l’instant où le moi est remis à sa place, il est reconnu pour exactement ce qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, ses limites naturelles totalement acceptées. Représentons-nous un instant notre rôle de parent, de citoyen, de conjoint ou encore l’exercice de notre activité professionnelle envisagés sous cet angle… Mais cette attitude, en elle-même simple, est difficile à pratiquer. Elle va à l’encontre de nos conditionnements les plus ancrés. Toute la sagesse pratique du lâcher-prise se trouve sans doute synthétisée dans la magnifique prière des Alcooliques anonymes : « Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse d’en voir la différence. »
Je vous souhaite un bel été, peut être la saison idéale pour lâcher-prise et profiter pleinement de ce que nous offre la vie.
Le sujet pourra être approfondi en séance de coaching ou de sophrologie au cabinet de Montpellier.